Nîmes : Leo Minor, spécialiste des vêtements pour l’Armée, se reconvertit dans la fabrication de masques

Action solidaire à Nîmes. L’industriel Leo Minor a cessé son activité traditionnelle pour se consacrer à la fabrication de masques et de sur-blouses.

Des vêtements militaires aux masques protégeant du Covid-19. L’industriel Leo Minor (Nîmes), concepteur et fabricant de vêtements techniques haute performance et EPI (équipements de protection individuelle) utilisés en missions critiques, reconvertit, le temps de la crise sanitaire, son atelier nîmois.

« A la demande des personnels du Sdis (service départemental d’incendie et de secours), que nous équipons d’ordinaire, nous nous sommes mobilisés durant les premières semaines du confinement pour une opération de réparation de lots de masques défectueux », explique Antoine Auzépy, directeur général de Leo Minor. Après cette première action, Leo Minor a passé la vitesse supérieure, face à l’intensité de l’épidémie, en lançant la fabrication de masques de catégorie UNS 1 et UNS 2 (dits « alternatifs »), en tissus lavables homologuées, développés sous protocole de la Direction générale de l’armement.

Administrations, grande distribution, transports : des demandes multiples

En ce moment, une douzaine de personnes fabriquent entre 1.500 et 2.500 masques et sur-blouses par semaine. Dans le même temps, les lignes de fabrication des unités situées au Maroc et en Tunisie sont mobilisées, avec des capacités de production supérieures, pour atteindre au global une production de 70.000 masques par jour en rythme de croisière.

Le prix de vente, fixé en accord avec la filière textile, est « sans visée commerciale », indique le dirigeant. Les demandes sont multiples : administrations nationales (ministère de l’Intérieur) ou locales (préfecture et sous-préfecture du Gard, Ville de Nîmes…), services hospitaliers, RATP, Carrefour… Dans l’atelier de prototypage de Nîmes, redimensionné en atelier de production, l’activité traditionnelle a été momentanément arrêtée, « pour parer à l’urgence et répondre à la demande sanitaire ». Tout en respectant les gestes barrières, la distanciation sociale, et les restrictions liées à l’approvisionnement et à la logistique.

Le groupe Leo Minor est premier fournisseur du Ministère français des Armées, en nombre de références. Il emploie 2.300 salariés dans le monde, pour un chiffre d’affaires de 21 millions d’euros (15 % à l’export) et 1,2 million de pièces produites par an. Le site de Nîmes, qui emploie 30 salariés, est dédié à l’achat, au sourcing, au développement des produits (conception, innovation et développement) et au prototypage. « Beaucoup de salariés ont quitté leurs bureaux pour passer à la production », observe-t-il.

La Région Occitanie félicite Antoine Auzépy, ainsi que l’ensemble de son équipe, pour leur initiative citoyenne !

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Les visages de l'économie régionale 5
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